Producteurs & Savoir-faire

savoir-faire

Un savoir-faire local

Dans le Bassin de Solliès, les pratiques relatives à la culture de la figue se sont transmises à travers plusieurs générations d’arboriculteurs. Ces savoir-faire s’expriment à tous les niveaux du cycle de la production, de la gestion raisonnée du verger au conditionnement minutieux des fruits en stations. Aujourd’hui une centaine d’arboriculteurs est engagée dans la production en Appellation Figue de Solliès représentant une surface de 120 hectares de vergers, soit 30 000 figuiers pour une production annuelle d’environ 2 000 tonnes.

haute-valeur-environnementale-figue-sollies

Un savoir-faire arboricole ancestral et respectueux de l’environnement

La gestion des vergers s’effectue de manière empirique : c’est avant tout la connaissance des particularités du terroir par les arboriculteurs qui guide leurs méthodes de production. Les vergers se situent aussi bien dans la plaine de Solliès que sur les coteaux qui la délimitent. Ils présentent la particularité d’être tous piétonniers, c’est-à-dire que les vergers sont taillés de manière à ne pas utiliser d’échelle lors de la récolte. Il existe plusieurs modes de taille mais le plus répandu reste la taille en gobelet. Les producteurs adoptent souvent cette forme car les figues se développent de préférence sur les pourtours de l’arbre et sont donc plus accessibles lors de la récolte. Les agriculteurs enlèvent les grosses branches trop basses pour faciliter le passage sous l’arbre ainsi que celles trop hautes afin que le verger reste piétonnier. La sélection des branches et leur taille a un effet direct sur le nombre de fruits produits, sur leur qualité et leur vitesse de maturation. La taille doit débuter après la chute des feuilles et doit être terminée avant le débourrement des arbres. De plus, la gestion des ravageurs et autres champignons s’appuie sur des pratiques raisonnées. 20% des exploitations sont certifiées à ce jour en Agriculture Biologique. Des pratiques alternatives sont progressivement mises en œuvre au sein de la filière (désherbage exclusivement mécanique, piégeage massif et installation de nichoirs à mésanges et à chauves-souris dans le cadre de la lutte contre les ravageurs …) afin de répondre non seulement à une réglementation de plus en plus restrictive et contraignante mais surtout à une demande sociétale de plus en plus importante. A l’horizon 2030, la totalité des arboriculteurs sera engagée dans la certification Haute Valeur Environnementale (HVE).

savoir-faire-fruitier

Le savoir-faire fruitier

La culture de la Figue de Solliès exige des interventions manuelles nombreuses et méticuleuses. Les contraintes au niveau de la cueillette ne sont pas des moindres. Elle s’effectue durant trois mois de mi-août à mi-novembre, période durant laquelle les vergers seront parcourus tous les deux jours en moyenne afin de garantir une maturité optimale pour les consommateurs. L'ensemble de la production est exclusivement récoltée à la main, sans l’aide d’aucune machine mais avec la nécessité de porter des gants et de protéger ses avants bras pour se préserver des brulures causées par le latex et les feuilles du figuiers. Le fruit demande à être récolté avec beaucoup d’attention puisqu’en le cueillant, il faut éviter d’en arracher la peau. Ainsi, les cueilleurs saisissent le fruit et le détachent de la branche en le tournant.

irrigation

L’irrigation

Le figuier craint particulièrement le manque d’eau, préjudiciable pour la santé de l’arbre comme pour la qualité du fruit. L’irrigation joue donc un rôle important de régulation afin de compenser ce déficit. Sans eau, le figuier pourrait survivre mais il ne pourrait en aucun cas offrir un feuillage aussi abondant et une architecture aussi robuste si bien que la récolte en subirait les conséquences. Outre le potentiel hydrologique très intéressant du secteur, la totalité des exploitations bénéficie aujourd’hui de la présence bénéfique du Canal de Provence pour l’irrigation des vergers.

conditionnement

Le tri et le conditionnement

Le tri est effectué avec l’aide de calibreuses sous la surveillance de plusieurs employés expérimentés qui écartent les fruits trop mûrs qui seront ainsi destinés à la transformation. À ce stade, la main d’oeuvre est également très importante. Lors du conditionnement, les emballeurs ont pour mission essentielle de confectionner des plateaux homogènes tant en matière de calibre qu’au niveau de la maturité des fruits. Ces dernières années, des investissements conséquents ont été réalisés dans certaines stations avec l’acquisition de scanners optiques pour faciliter le tri et le calibrage.